Le Royaume-Uni ne suivra pas l'Union européenne en interdisant le dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire.
La Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni a dit qu'après avoir examiné les preuves, aucun problème de sécurité sanitaire n'a été identifié, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de modification de la réglementation en Angleterre et au Pays de Galles. Food Standards Scotland (FSS) est également parvenu à la même conclusion.
L'action européenne était basée sur une évaluation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en mai 2021 qui soulevait des inquiétudes potentielles concernant l'accumulation de particules de dioxyde de titane dans le corps et une éventuelle génotoxicité. La génotoxicité est la capacité d'une substance à endommager l'ADN, ce qui peut entraîner un cancer.
Début 2022, la Commission européenne a adopté une interdiction d'utiliser le dioxyde de titane comme additif alimentaire après le soutien des États membres fin 2021. En raison d'une période de transition de six mois, elle s'appliquera à partir du 7 août de cette année. L'additif est largement utilisé pour donner une couleur blanche aux aliments tels que les gâteaux et pâtisseries, les confiseries ou les compléments alimentaires.
La décision de l'UE s'appliquera également en Irlande du Nord en raison du protocole avec l'Irlande du Nord.
Stella Kyriakides, commissaire à la santé et la sécurité alimentaire de l'UE, avait précédemment déclaré que la sécurité des aliments et la santé des consommateurs n'étaient pas négociables.
«C'est pourquoi nous assurons un contrôle strict et continu des normes de sécurité sanitaire les plus élevées pour les consommateurs. L'une des pierres angulaires de ce travail est de s'assurer que seules des substances sûres, étayées par des preuves scientifiques solides, parviennent dans nos assiettes», a-t-elle dit.
La FSA et la FSS procèdent à une évaluation des risques sur la substance qui devrait être prête pour le début de 2023.
Il a été demandé au Committee on the Toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COT) et au Committee on the Mutagenicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COM) s'ils étaient d'accord avec l'EFSA.
Le COM a remis en question la qualité de l'ensemble de données et de certaines des études utilisées par le groupe scientifique de l'EFSA pour prendre sa position. Les experts ont déclaré que les preuves ne permettaient pas de tirer des conclusions définitives sur la génotoxicité.
Le comité a déclaré que le libellé de la conclusion de l'EFSA n'était «pas utile» du point de vue de la communication des risques et que les conclusions pourraient créer une inquiétude inutile pour le public.
Le COT a constaté qu'il semblait y avoir un manque de cohérence interne et d'évaluation objective de toutes les preuves et s'inquiétait de l'utilisation de données provenant de laboratoires non compétents dans les études de génotoxicité.
Complément. Presque de façon concomitante, on apprend l’«Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire», source OSAV de Suisse.
En raison de nouvelles connaissances scientifiques concernant la protection des consommateurs, l'OSAV interdit l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171). L'interdiction entre en vigueur le 15 mars 2022 et est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022. Après cette date, elles pourront être remises aux consommateurs jusqu'à l'expiration de la date limite de consommation. La décision d'interdire le dioxyde de titane en Suisse est fondée sur une analyse actualisée de la sécurité de cette substance par l'Autorité européenne de sécurité des denrées alimentaires (EFSA).