Extrait de la tribune parue dans Le Point du 27 février 2022.
Monsieur le Président,
au regard du contexte, avec les secteurs de l'industrie, de l'énergie et de l'armement, celui de l'agriculture française doit être considéré, à nouveau, comme prioritaire. Les événements sanitaires et désormais le conflit ukrainien révèlent, comme jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, tous les enjeux humanitaires, économiques et géostratégiques que représente notre capacité à maintenir, coûte que coûte, notre autonomie alimentaire.
Notre agriculture doit, à ce titre, pouvoir compter sur un soutien sans faille de la part de votre gouvernement et de l'Union européenne que vous présidez actuellement. Une Europe qui doit se ressaisir et abandonner tout gadget inutile susceptible d'affaiblir à la fois notre compétitivité et notre productivité. Je pense bien évidemment au programme Farm to Fork qui prône, à très court terme, une réduction des intrants et une augmentation imposée des cultures bio. Les notions de pouvoir d'achat et d'agronomie échappent, à ce propos, complètement à la rationalité des technocrates bruxellois. Le suivisme environnementaliste ne doit plus dicter ses caprices aux acteurs économiques mais, à partir de maintenant, s'adapter, s'il en est encore capable, aux impératifs géopolitiques. Aux lecteurs du blog
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